Alexandre Sudan

Peut-être d’avoir eu des parents en proie à des soucis de santé ? En partie, sûrement, mais cela agissait aussi en moi comme un modèle à ne pas suivre. Et comment faire pour ne pas arriver à ces douloureux extrêmes ? Peut-être en s’occupant d’abord de soi ? C’est ainsi que très jeune, au tout début des années 80, j’ai commencé à prendre soin de moi : en mangeant Bio (grâce à Florence et Chantal Pasche), en étant végétarien, en pratiquant la méditation et le yoga (avec Jean Lechim), en m’intéressant à l’astrologie (avec Marjolaine Burnand), à la Polarité (merci à nouveau à Chantal) et tout particulièrement, au niveau de mon âme, en m’intéressant aux mythes (grâce à un prof de français extraordinaire à l’Epsic M. Lambercy). (avant lui je ne lisais que des bédés, des tonnes, lui m’a fait découvrir les livres, d’ailleurs j’ai toujours la liste des bouquins qu’il a conseillé à ce jeune anarchiste que j’étais).

J’ai découvert très tôt l’ostéopathie, toujours comme patient, grâce à mon cousin Pierre-Eddy Lenherr, qui a introduit cette méthode en Suisse romande. Puis, dans son cabinet, pour la naissance de ma fille, une nouvelle méthode qui s’appelle l’haptonomie (avec Lydia Garreau) j’ai souvent d’ailleurs en consultation des gens qui ont fait de l’haptonomie avec Lydia. Pratique que j’utilise encore régulièrement en association avec mes soins. 4 ans plus tard, pour la naissance de mon fils cadet, j’ai commencé une thérapie avec une sage-femme à la retraite (Heidi Girardet) qui m’avait demandé qu’est-ce que cela me faisait d’être père ? Un peu par bravade, je lui annonçais que j’étais déjà père, que je connaissais… Elle ne m’a pas lâché, j’ai dû abdiquer et reconnaître que je n’en savais toujours rien. Elle m’a posé aussi une question qui retentit toujours à mes oreilles : Et vous en êtes où avec la métaphysique ? La quoi ??? J’ai cherché et cherché pourtant mais sans succès alors. Une autre fois, en entrant dans son cabinet pour ma séance, la voyant accoudée tel le Penseur de Rodin et le regard fort fort lointain, je lui posais la question : « Vous m’avez l’air bien soucieuse, je pensais qu’avec l’âge les tracas se dissipaient ? » « Pensez-vous ! » me répondit-elle « C’est encore pire ! » Cela promettait une séance explosive.

En 1997, gros choc, le décès de ma belle-fille à 17 ans. Une question est devenue essentielle : Comment faire pour que cela ne se reproduise plus ? La réponse est pour moi évidente aujourd’hui, mais elle me prit tout de même 4 ans : on ne peut faire ce deuil tout seul ou juste dans le couple, il est nécessaire d’avoir une aide extérieure. Les 4 années de réflexion n’ont toutefois pas été vaines, en 1999, souhaitant passer du statut de patient à celui de thérapeute, j’ai Effectué la formation de masseur-thérapeute auprès de l’AIMP (un grand merci à Jocelyne Cassat et à Jacques Gardan qui m’ont super bien accompagné). Ont suivi des cours de diététique naturelle, d’hydrothérapie, d’anatomie palpatoire, de morphopsychologie pour finalement arriver à retrouver la position de patient durant quasi 9 ans à raison de 1 à parfois 2 séances par semaine ainsi que des week-ends auprès de Jean-Yves Biand, un tout grand merci à lui, qui m’a ouvert les portes de l’amour.

Souhaitant poursuivre dans cette voie, en 2010 j’entamais ma formation de Psychanalyste pléni-intégratif et de Sexo-conjugothérapeute auprès de l’EEPSSA. Depuis, j’accompagne, dans la dimension affective, des personnes en session individuelle ou en couple, à travers des séances en cabinet ou en groupe. Depuis 2021 je me passionne pour un tout autre outil de connaissance de soi : les « Couleurs énergie » de William Berton. C’est depuis que je commence à entrevoir la question que m’avait posée Heidi quant à la métaphysique (merci beaucoup William pour cet enseignement merveilleux).